Le tillering est l’étape la plus importante dans la facture d’arc, celle qui transforme le bâton (qui ressemble à un arc) en un véritable arc fonctionnel capable de tirer sans casser malgré les traces d’outils apparentes. Pour certains facteurs d’arc, il s’agit donc de l’unique étape de la facture d’arc. En effet, dans le cas de bois industriels, à l’exception du choix de la planche, aucune des étapes précédentes n’est utile pour réaliser un arc simple fonctionnel !
Encore une fois, il sera utile de se référer à cet article pour rechercher la courbure la plus efficace pour l’arc.
À noter aussi que nous emploierons le mot anglais « tillering » (« l’équilibrage des branches») autant pour désigner l’action d’ajuster la forme des branches que pour le résultat sur la forme (bon ou mauvais tillering…).
Malgré l’importance de cette étape, le principe de base est très simple : retirer de la matière uniquement là où l’arc ne plie pas assez !
S’il était possible de théoriser les étapes précédentes, au contraire, le tillering reste une pratique très empirique, basée sur l’observation et l’expérience. Nous tenterons toutefois de noter les informations nécessaires pour arriver à ces fins.
Tentons d’expliquer les outils supplémentaires, mais aussi la méthode de travail, les différentes étapes du tillering et quelques astuces permettant de vérifier que la courbure est correcte.
Chaque arc a sa propre histoire de fabrication. Parfois, on obtient la courbure correcte presque immédiatement après le tillering au sol, parfois au contraire, l’arc de 50 livres se transforme en 20 livres après de nombreuses difficultés et erreurs. Il existe finalement peu de cas de figure (charnières, branche trop faible ou arc trop/pas assez puissant), mais les décisions sont multiples et ont des conséquences directes sur le temps de travail et la puissance finale.
Texte, photos & schémas : Fabien Houssin
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